SUJETS DE RÉFLEXION :
Pour aller vers toujours plus de compréhension, vers plus de vérité sans craindre d'être remis en question et de se remettre en question. L'intelligence, c'est d'être capable de reconnaître que l'on peut se tromper, car si l'on cherche vraiment, sincèrement la Vérité, on est toujours amené à revoir ses croyances pour évoluer, c'est le principe de tout bon chercheur. "Aimer la Vérité, pour toujours chercher la vraie vérité et non pas la vérité du pouvoir de l'égoïsme et de l'orgueil." " La Vérité est l'amour traversant votre esprit." "Aucune religion, aucun Livre soi-disant révélé, aucune tradition de Connaissance soi-disant divine, ne sont supérieurs à la Vérité." " Courez après la Vérité, elle a toujours un pas d'avance sur vous : ne vous arrêtez jamais sur ce que vous croyez vrai "
Qu'est ce qu'un bon enseignant de yoga ?
Le yoga comparé à la politique (ou vie citoyenne)
Enseignement du Yoga et business
Le Yoga impérialiste (Iyengar,...)
Le Yoga : qu'est ce que le Yoga ?
Vrai ou faux maître spirituel, qu'est-ce qu'un gourou ?
Pour en finir avec Iyengar , pour en finir avec tous ceux et toutes celles qui dégradent le yoga à leur conscience limitée :
Argument pour montrer les limites de conscience de certains yogas :
Pratiquer seulement les asanas et les techniques physiques, c'est à dire une pratique seulement sur et par le corps physique apporte un grand bien-être et une sorte d'éveil, car apprendre à dépasser les limites de son corps physique, à aller dans des postures et techniques qui ne nous conviennent pas au départ, soit accepter un "mal-être" au départ pour y trouver un bien-être libérateur par la suite, procure un éveil dans le corps et une harmonisation émotionnelle... et c'est ainsi que l'on croit avoir atteint le but de la pratique du yoga... et que l'on passe son temps, voir toutes ses journées à faire des asanas pour maintenir cette sensation de bien-être, ce qui est si on y refléchit bien, un peu fou, voir très fou, dans la folie aveugle matérielle de cette fin du kali yuga, car le corps physique n'est qu'un véhicule qui sert à voyager dans la vie, alors que ceux qui s'occupent seulement de leur corps physique sont comme ceux qui passent leur temps à entretenir leur voiture et se déplacent pour être avec elle, alors qu'elle est à l'origine faite pour nous permettre de voyager et non pas l'inverse... C'est une folie d'identification à la matière à son comble, même si évidemment le corps est à respecter et à entretenir..Le problème à soumettre aux pratiquants de ce yoga matériel est celui-ci : comment obtenir ce que vous trouvez dans la pratique physique si un jour vous ne pouviez plus, pour une raison ou une autre (accident qui handicape complètement le corps, maladie grave,..), pratiquer avec le corps physique ? Réponse : heureusement le yoga va bien plus loin qu'une pratique seulement corporelle, vous aurez la possibilité de continuer à vous éveiller la conscience par des pratiques plus subtiles, si bien sûr vous avez le courage et la curiosité (par le dépassement de votre petit ego) de vous aventurez hors des sentiers tant foulés de la pratique physique, matérielle.
Autre argument pour montrer le manque d'éveil de ces pseudo-gourous (qui n'apportent pas la lumière (gourou signifiant "qui apporte la lumière, l'éveil) car ils ne l'ont pas encore eux-même trouvée contrairement à ce qu'ils se font croire et font croire aux "disciples" aveugles, ou que les "disciples" aveugles veulent croire) :
Voici une citation de Iyengar : " Le contrôle de l'esprit est le yoga le plus élevé. C'est un travail identique au contrôle d'un cheval sauvage qui doit être amené à obéir à son maître." Il y a deux importantes stupidités dans cette citation qui montre le manque d'éveil : la première et la plus importante est que le yoga aurait comme ultime but le contrôle de l'esprit, alors que c'est au contraire le début du yoga de chercher à travailler sur son esprit, que c'est à partir de là que commence le travail véritable et non sa finalité. La deuxième stupidité est que, pour qui a véritablement fait ce travail sur l'esprit, ce ne peut pas être par le contrôle et l'obéissance que celà se produit : quand on étudie le fonctionnement de l'esprit et que l'on arrive donc à se hisser dans la conscience observante, on constate que c'est au contraire l'esprit lui-même qui cherche à contrôler et diriger pour se faire obéir, ce sont ses qualité intrinsèques, donc on ne peut pas contrôler ce qui est le contrôle, ou alors c'est qu'on est toujours dans l'esprit ! ;-) Ceci montre bien dans cette citation, que ce pseudo gourou ne trompe que lui-même et ceux qu'ils peut tromper ! ;-) C'est le serpent qui se mort la queue, ou l'esprit qui se ment à lui-même ;-) De plus, le yoga le plus élevé va donc bien plus loin, et dans ce plus loin, on retrouve au contraire la Liberté, pas celle du petit ego qui veut en faire qu'à sa tête, mais la Liberté qui est justement celle du dépassement de l'esprit, et dans cette Liberté, il n'y a plus besoin de contrôler, ni obéir, le cheval peut enfin retrouver sa Liberté : quand la Conscience mène l'Etre, les émotions (le cheval) peuvent à nouveau être libérées et non contrôlées car elles sont justes, elles proviennent d'une expression en lien avec la Conscience (âme) et non plus de celle du petit ego...
En attente d'autres arguments... :-)
La pratique du yoga n'est pas anodine, et c'est pour cela d'ailleurs qu'elle est efficace car elle agit vraiment. Les techniques et postures peuvent apporter l'aide à la guérison comme elles peuvent occasionner une aggravation de la maladie. Certains enseignants de yoga sont tellement sous le charme et la dévotion divine qu'ils ne peuvent concevoir que la pratique du yoga puisse être dangereuse ; ils appliquent l'enseignement sans discernement, croyant que le yoga ne peut que faire du bien, reproduisent ce qu'ils ont appris sans repasser par leur propre faculté d'entendement et de conscience. D'autres enseignants ne tiennent pas compte des contre-indications de certaines techniques et postures, soit parce qu'ils ne les connaissent pas, et sont incompétents à ce sujet, soit parce qu'ils font passer avant tout leurs intérêts économiques et que le plus important pour eux est de remplir leur cours.
Il est à savoir qu'il y a des contre-indications majeures pour les problèmes cardiaques : ex. en cas d'hypertension, il faut éviter les postures inversées, les pratiques forçées, les rétentions de souffle (poumons pleins ou vides). Certains enseignements obligent la tenue forçée (rythme imposé par l'enseignant) des postures ou des pranayamas (en particulier les rétentions), ce qui est dangereux pour la santé en général, et surtout pour une personne ayant des troubles cardiaques.
Quand on sait que les personnes ont des constitutions différentes les unes des autres (cf. les doshas), que ce qui va être bénéfique pour l'une ne le sera pas aussi pour l'autre, car ce ne sont pas les mêmes problématiques et besoins d'équilibre, on comprend alors pourquoi une pratique peut générer des troubles ou au contraire améliorer la santé.
La difficulté vient aussi parfois du fait que l'enseignant n'a pas pris du recul sur sa personne, ne se connaît pas ou se connaît avec égocentrisme (il croit que tout les autres sont comme lui) : il croit donc que ce qui est bon pour lui est bon pour les autres ; ainsi il fait pratiquer aux élèves des techniques qui lui conviennent, mais qui ne vont pas à coup sûr convenir à certains. Ex. un enseignant à tendance kapha, de nature calme et stable (voir apathique dans sa tendance négative), va proposer des techniques allant dans le sens d'une stimulation qui profiteront aux autres kaphas mais qui troubleront des tendances vatas (qui ont déjà le mouvement en eux) et les rendront plus anxieux encore, et qui agresseront des tendances pittas (qui sont de nature agissante et volontaire): ex. un souffle bhastrika va stimuler un kapha, va lui être profitable mais va aggraver l'anxiété d'un vata ou l'irritation d'un pitta, idem pour certaines pratiques physiques trop stimulantes.
Dans l'ensemble, si on mène un cours avec équilibre et modération dans toutes les techniques, et qu'on tient compte des contre-indications majeures pour certains problèmes de santé et certaines techniques, il n'y aura aucun risque véritable pour la santé des élèves car chacun s'y retrouvera à moment donné (car il faut en convenir, il est difficile concrètement d'adapter un cours de groupe à chacun, sauf dans des très petits groupes, ou bien évidemment en cours individuel). Ce sont les enseignements qui ont tendance à faire des techniques ou postures avec excès (doshiques, d'ego ou de personnalité) qui prennent le plus de risques avec la santé des élèves.
Qu'est ce qu'un bon enseignant de yoga ? :
Un enseignant de yoga n'est pas un enseignant de "yoga", comme il y a des enseignants de "mathématique", de "sport", de "spiritualité"... Il est un enseignant de spiritualité pour libérer l'être de l'illusion de la manifestation ; car si on oublie le sens du mot yoga, sa définition, il est important de le rappeler : union de l'être avec l'absolu ou le spirituel. Ainsi, un enseignant de yoga, n'est pas sensé seulement transmettre des données de pratique de yoga mais aussi une spiritualité d'éveil. Le but spirituel fondamental du yoga est de libérer l'être par son union avec son essence ultime. Libérer l'être veut dire le libérer de son moi, de sa personnalité, non pas en mourant physiquement ou en renonçant à vivre, mais en étant profondément désidentifié de la personnalité. Un bon enseignant de yoga doit avoir fait ce travail de désidentification pour qu'il lui soit alors possible d'enseigner avec désintéressement, discernement et clarté pour qu'il n'y ait pas de confusion ou de projection entre sa personne et ses élèves : il s'est étudié psychiquement, il connaît son fonctionnement et l'a en grande partie équilibré et dépassé ; il ne se sert pas de ses élèves pour résoudre ses conflits internes ou problèmes existentiels, que ce soit de façon consciente ou inconsciente. Il peut alors être pleinement à leur service de façon désinteressée et leur apporter : la protection, la bienveillance, la confiance, l'autonomie, l'estime, le respect, l'amour désinteressé, la communication, la connaissance véritable, l'ouverture spirituelle, la libération ... Par l'étude de la nature et de la psyché des différentes personnalités qu'un enseignant se doit de faire, en commençant d'abord par la sienne, il peut s'adapter aux besoins de chacun avec plus de justesse, et non en confondant sa personne avec celle de ses élèves ou en les assujetissant à ses besoins d'ego non transcendé (culte de la personnalité, expansion du moi, domination, recherche d'argent, utilisation des élèves pour ses intérêts,...).
Cest la raison pour laquelle, pour être un enseignant de yoga, on se doit de s'étudier psychiquement avant tout, au lieu de chercher à se perfectionner dans la pratique du corps physique (asanas, pranayamas physiques, pseudo méditations physiques), car le travail sur le corps physique est une aide mais ne peut pas remplacer une étude de la psyché et du caractère de la personne avec ses déséquilibres et ses blocages. Pour preuve, la plupart des enseignants qui enseignent seulement la pratique physique, n'ont pas de véritables qualités spirituelles et sont complètement identifiés à leur personnalité, à leur ego, sans aucune conscience d'autres niveaux de conscience... Ceci étant dit sans jugement de rejet (compassion :-) mais dans un but de recherche de la vérité, d'évolution. Le yoga offre les techniques qui permettent de travailler à ces niveaux plus subtils que le corps physique : yoga nidra, souffles subtiles, méditations profondes, et il peut travailler aussi en relation avec l'ayurvéda et le joytish qui viennent compléter à merveille cette pratique de connaissance de soi et de son dépassement pour la réalisation ultime. Le yoga offre toutes les techniques pour travailler à tous les niveaux de conscience, il est dommage que certains enseignements omettent certaines techniques fondamentales et ne pratiquent que sur le physique car il perdent un héritage important et essentiel.
Quand on n'a pas encore trouver, retrouver (de l'involution vers l'évolution), conscientiser son essence ultime de vacuité, comment peut-on enseigner le yoga qui est originellement sensé enseigner cette essence ? comment peut-on enseigner ce qu'on ne conscientise pas ? On dit qu'on enseigne le yoga mais on enseigne seulement des techniques, des postures,... qui n'enseignent pas le yoga en vérité... on correspond bien alors à la description qui est faite du kali yuga, âge de la décadence ou âge de l'obscurité où tout est à l'envers, où les Justes sont en bas et les Orgueilleux en haut, où ceux qui ne savent pas, qui sont ignorants mais croient savoir, sont au pouvoir, dans la notoriété, à des postes de direction, en haut de la hiérarchie sociale ou spirituelle, et où ceux qui savent, qui sont humbles, ne sont pas là, où se font discrets, ou sont au bas ou hors de l'échelle hiérarchique... car là où il y a libération, il n'y a aucune hiérarchie... :-))))))))))))))))
Par ailleurs, dans la tradition de dévotion au Maître, au Gourou (étape parfois nécessaire au cheminement spirituel), il peut y avoir complaisance dans cette situation, ce qui amène les enseignants à rester irresponsables. Ils sont comme des enfants dépendants de leurs parents qui s'en remettent à leur supérieur spirituel. Cela peut être problématique pour l'enseignement que eux même ils donnent, car ils se reposent sur autre qu'eux même et évitent de se remettre en question ; ils reportent les problèmes sur leur maître ou sur les autres car le fonctionnement qu'ils entretiennent est un fonctionnement irresponsable et non autonome.
Il y a sur ce sujet de nombreuses perspectives, des points de vue différents souvent très passionnés, car toucher à la nourriture est très affectif, émotionnel... Voici quelques positions proposées pour susciter la réflexion :
- L'homme est omnivore, il est au bout de la chaîne alimentaire : il se nourrit du minéral, du végétal et de l'animal.
- Sur la voie spirituelle, la prise de conscience de la condition humaine qui doit manger une autre vie pour vivre, peut provoquer un besoin de se sortir de cette condition. C'est le temps de la rébellion : j'ai pris conscience de ce qui ne va pas et cherche à m'y soustraire et le moindre mal est de ne pas manger l'animal. Cette compréhension de l'existence est valable tant que l'homme s'identifie à l'animal. Car dans les lois de l' vie sur terre, nous nous substentons du règne "inférieur" : la plante mange le minéral, l'animal mange la plante qui contient aussi le minéral, l'animal prédatueru mange l'animal hérbivore qui contient minéral et végétal. L'humain mange les trois règnes : minéral, végétal et animal. L'humain est l'aboutissement des pradateurs du règne animal : il est le prédatuer suprême, il est omnivore. Ainsi vouloir ne pas assumer cette condition en rendevenant végétarien, c'est redescendre dans les règnes. Car si on veut se soustraire complètement au fait de manger une autre vie pour assurer la sienne, il faut aussi arrêter de manger les plantes, soit toute sorte de vivant, et ne vivre que de fruits, ou arriver à vivre sans manger quoi que ce soit... (alors que le corps humain s'est construit en s'alimentant...).Donc la solutiob pour s'extraire de cette condition de dévoration est de l'accepter : car c'est en accepter la réalit telle qu'elle est qu'on s'en libère. Si tu refuses de te nourrir de chair, c'est qu'une part de toi refuse d'être manger : tu t'indentifies à l'animal et tu ne veux pas être sacrifié... ne pas servir de nourriture, sauver ta peau, rester en vie. Si tu acceptes de te nourrir de l'animal, tu acceptes ta condition, tu lâches l'ego émotionnel
- Quoi manger en fonction de sa nature (notion des doshas de l'ayurveda) : une constitution feu (pitta), combative, colérique, devra éviter la viande (surtout rouge) ; une constitution air (vata), nerveuse, peureuse, devra manger de la viande, surtout si elle s'est amaigrie ; une constitution terre-eau (kapha), devra éviter la viande (surtout grasse).
- Chemin d'élévation spirituelle : ne pas manger l'animal pour ne pas nourrir cette énergie en soi : l'animal représente l'ego instinctif et ses basses envies.
Le cancer est une rébellion cellulaire. Ce sont des cellules qui décident de fonctionner pour elles-même, et de ne plus servir le fonctionnement général du corps tel qu'il a été conçu. Ce changement peut se produire parce que le maître du corps, la personnalité, s'est coupée de son essence (son âme) et veut fonctionner en maître absolu sans se remettre en question et s'étudier. Quand la personnalité ou mental contrôlant se croit le maître, il abuse le corps, le maltraite, l'oblige, ne le respecte pas, n'accepte pas ses limites, lui impose sa volonté, c'est à dire lui impose une énergie déséquilibrée ou continue à fonctionner dans un grand déséquilibre, et pour sonner l'alarme ou par "ras le bol", des cellules se mettent à disfonctionner car elles n'en peuvent plus de supporter ces abus, car au niveau du corps rien ne ment : Le cancer est là pour signifier qu'il y a quelque chose à revoir dans le fonctionnement général de la personne.
Cependant face à cette signification de cette maladie, il faut préciser qu'à l'heure actuelle, tout est biaisé, mené par du manque d'Intelligence-Conscience, et que dans le milieu médical ambiant, il y a une prédisposition à la prévention à tout prix (pour diverses raisons dont le gain financier, l'idéologie de la vie à tout prix,...) et que certains cancers sont détectés et combattus à coups de grandes violences pour l'organisme voir déteriorations inéluctables, qui seraient passés, si pas ciblés comme mortels, car passagés et compris par le corps-mental qui aurait réajusté en acceptant l'information reçue ; car il peut y avoir ce déséquilibre de rébellion passagé comme tout changement qui fait partie de la vie et doit réajuster... ce qu'il va savoir faire...
Le yoga comparé à la politique (ou vie citoyenne) :
Enseignement du Yoga et business :
Le Yoga est une pratique spirituelle. Lorsqu'il sert à satisfaire un business, il n'est plus du Yoga. Si un enseignant de yoga cherche à utiliser le yoga pour ce que ça peut lui rapporter, à vivre seulement du yoga pour assurer une satisfaction de besoins toujours plus importants, il va à coup sûr perdre le sens de la voie spirituelle, si tant soit peu il l'a eu au départ. Il est possible de vivre de l'enseignement du yoga sans tomber dans le business et la manipulation, mais cela demande une grande vigilance, une grande maîtrise de l'ego (ce qui est rare car c'est un état d'éveil quasi permanent dont peu d'êtres humains sont capables, même si ils sont sur la voie spirituelle) car au quotidien, on peut rapidement sans s'en rendre compte (car l'ego est rusé, et sait se cacher au bon moment tout en agissant en sous couche) confondre le service désintéressé et le besoin d'avoir des élèves ou reçevoir des dons, pour payer les factures ou autres, assurer sa sécurité et satisfaction personnelle pour ses besoins et son image d'enseignant ou pour satisfaire le gourou du lequel on transmet la méthode et non pour assurer la transmission de l'enseignement du yoga en soi. Le risque de tomber dans les intérêts de l'ego doit toujours être évité par une vigilance quotidienne, mais aussi en mettant des "gardes fous" (ou "gardes ego") dans ses fonctionnements de vie. Une solution "gardes ego" efficace est d'avoir des rentrées d'argent qui ne dépendent pas seulement de celle de l'enseignement du yoga, soit d'avoir un autre travail en parallèle qui assure la survie ou une partie des besoins (ce qui peut être bien aussi pour sortir du cadre du yoga dans lequel souvent on s'enferme comme dans une secte). Cela permet de rester intègre, d'être dans une sincère transmission dévotionnelle désintéressée et de rester surtout dans la transmission du Yoga dans un esprit honnête, libre et respectueux des élèves.
Le Yoga impérialiste (Iyengar,...) :
Le yoga sport/gymnastique est au Yoga, ce que le macdonald est à la Nourriture. Il se répand dans le monde car il fournit du plaisir facile et superficiel,ce qui est tentant pour l'ego. On se retrouve à croc au produit, sous dépendance, car il est conçu et animé par l' esprit égotiste (qui a tout intérêt à nous maintenir dans son système pour le satisfaire et le faire s'accroître immodérément), et à la longue, on contracte la maladie car il y a séparation entre la volonté de l'ego et la conscience supérieure. Une bonne nourriture ne tire pas vers le bas, vers le bien-être superficiel qui ne nourrit pas les besoins de l'âme. Une bonne nourriture cherche à nous nourrir en profondeur, nous apporter le nécessaire pour nous libérer, au lieu de nous attacher à consommer toujours plus de sensations et finalement nous endormir au lieu de nous éveiller. "Que sert à l'homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme ?"
Ces yogas nourrissent l'ego séparateur/duel car ils utilisent l'énergie procurée par la pratique des postures efficaces pour la développer, à des fins de compétition, image de soi, image de sa forme physique, egocentrisme, hiérarchie,... tout le contraire de ce à quoi aspire le Yoga à vocation spirituelle libératrice et véritablement fraternelle.Les soi-disants maîtres ou gourous de ces méthodes sont des leurres, car ils n'ont pas dépassé leur ego-moi et entretiennent au contraire cet ego-moi (tout en s'appropriant les autres egos et les empêchant de se libérer) : ce sont des imposteurs, des faux gourous auxquels il est demandé d'obéir exclusivement et en suivant à la lettre leur méthode, et qui sont souvent physiquement gonflés à l'image de leur surdéveloppement égotiste (cf. le corps de Iyengar : tronc-poitrail surdéveloppé par rapport aux membres).
Dans les pratiques de ces yogas, il n'y a pas de travail sur la personnalité, d'étude de soi, d'introspection, et les plexus nerveux (chakras dans le subtil) ne sont pas nettoyés et équilibrés. Les enseignants ont alors leurs énergies décuplées dans le physique et déséquilibrées et ils projettent leurs déséquilibres et leurs souffrances non libérées sur leurs élèves.
S'ils n'ont pas équilibré leur chakra racine, ils sont très interessés par le gain professionnel. S'ils n'ont pas équilibré leur chakra sexuel, ils vont maintenir leur élèves dans l'attachement affectif et les plaisirs de la pratique. S'ils n'ont pas équilibré leur chakra nombril, ils vont imposer leur personnalité et faire des abus de pouvoir. S'ils n'ont pas équilibré leur chakra coeur, ils vont s'approprier, s'accaparer l'amour de leurs élèves pour se sentir aimé, admiré, entouré par eux. S'ils n'ont pas équilibré leur chakra du cou, ils vont manquer de capacité de communication, de clarté et de justesse dans la communication. S'ils n'ont pas équilibré leur chakra du front, ils ne vont pas transmettre des connaissances sûres, vont manquer de compréhension et réflexion. S'ils n'ont pas ouvert leur chakra couronne, ils ne vont pas amener leurs élèves à la spiritualité du yoga.
Et ce sont les élèves qui subissent leurs problématiques non résolues alors que ce devrait être l'inverse : un enseignant équilibré qui s'occupe d'élèves à équilibrer.
La science du Yoga a été donnée par Shiva, Conscience ultime ou Dieu du Yoga, à l'humanité pour son Eveil. Comment un individu, tout gourou qu'il puisse paraître, peut-il à moment donné s'approprier cette connaissance ? Comment peut-il s'approprier quelque chose qui a été donné à tout le monde et non à lui en particulier ? comment peut-il s'imaginer qu'il en est le créateur seulement parce qu'il y a mis sa marque ou sa pseudo méthode ? Si ce n'est parce qu'il est aveuglé par son illusion de toute puissance et son avidité démesurée, ou qu'il a un grand besoin de reconnaissance ? comment les asanas (postures physiques) peuvent-elles devenir la propriété individuelle alors qu'elle appartiennent à l'humanité ? Comment l'ego peut-il être autant égotiste ? L'ego dit : "si vous n'êtes pas avec moi, vous êtes contre moi ", sous entendu : "si vous ne servez pas mes intérêts, vous êtes mon ennemi, je vous rejette (je vous tue)", "si je ne vous possède pas , je vous rejette ". Transposé ici cela signifie : "j'ai mis mon nom sur les postures de yoga, je me les suis appropriées, et si vous utilisez ces postures que je me suis permis de marquer de mon nom en tout orgueilleux que je suis, vous devez m'appartenir (travailler en mon nom, me servir, m'enrichir,...) "...
C'est certain qu'il n'est pas facile de sortir de l'ego, c'est difficile de se regarder en face, de voir et reconnaître sa part d'ombre. Mais alimenter l'ego sous couvert de spiritualité, de yoga, est soit une profonde perversion, soit une profonde inconscience.
Si la spiritualité, le yoga, qui est sensé montrer la voie de la fraternité car valeur essentielle d'amour inconditionnel, n'accomplit pas sa tâche et donne au contraire l'exemple d'intérêts avides, égocentristes et sectaires, qu'advient-il ? si ce n'est à terme, la destruction de ces sociétés d'intérêts égotistes (ou fin du kali yuga) ? car il y a toujours dissolution, à moment donné, d'un état qui n'est plus viable à un autre état plus conscient. Ainsi, il faut trouver le courage de mourir à l'ego, de réaliser que ce sur quoi on a bâti son fonctionnement et sa vie est faux ou remis en question : de réaliser que tout notre fonctionnement est basé sur de la peur, pour se sécuriser, pour la survie de l'ego et sa satisfaction égocentrique ...
Nous ne sommes que des instruments du Divin ; comment un instrument peut-il s'approprier la musique ? Un gourou authentique n'a aucun besoin de se protéger ou de protéger son travail de transmission, puisqu'il donne la connaissance pour aider à l'éveil de ses semblables et non pour se mettre en valeur : il n'a pas peur d'être dépossédé, de perdre ou d'être utilisé sans reconnaissance, il donne sans compter en toute générosité sans crainte de perdre, ou besoin de gagner car il est libéré du fruit des oeuvres, car il a dépassé son besoin d'ego, car l'abondance est inépuisable quand on se nourrit à la Source... ;-)
C'est l'enjeu de l'humanité de s'ouvrir à la fraternité si elle veut survivre à elle-même : c'est en cessant d'alimenter les égoïsmes individuels et communautaires de tous bords (religieux, éthniques, familiaux, nationaux,...).
L'enfer c'est Moi, et le Moi des autres. Comment émerger de cet égoïsme et advenir à la fraternité humaine dans la Vie ? Comment penser et agir pour " Nous Tous et le Tout ", et non pour "Moi" et/ou "les Miens" ?
La vie sur terre est une tension perpétuelle entre les énergies égoïstes de mars qui sèment le conflit, et celles de vénus de paix et de fraternité, car la terre se trouve entre ces deux planètes. Les accalmies existent à l'échelle individuelle, comme à l'échelle planétaire, mais il est toujours demandé à un moment donné, quand les énergies égotistes veulent s'imposer, de résister, si l'on cherche la fraternité. C'est le conflit entre l'ego (mars) et le non ego ou fraternité (vénus) dont la terre est le spectacle ou lieu d'expression. C'est ce rapport de tension qui ne peut faire advenir définitivement la paix car les volontés d'hégémonie de l'ego seront toujours présentes. Il y a des cycles plus ou moins paisibles : paisible comme l'âge d'or où l'humanité retrouve une jeunesse et vers lequel nous nous acheminons ou conflictuel comme l'âge sombre (kali yuga) dans lequel nous nous trouvons et qui annonce ce renouveau. Mais ce sont toujours des cycles, après cet âge de paix, il y aura à nouveau une lente dégradation vers un âge sombre. Ce point est important, car il y a parfois illusion dans les milieux spirituels où l'on croit que la paix sur terre est définitivement réalisable : ce n'est pas l'enjeu de cette planète, la terre sert de passage, de conscientisation de l'ego et elle est donc un lieu de souffrance car la prise de conscience de l'égoïsme est souffrance. L'enjeu ici sur terre est de passer de la condition d'ego, à celle de la fraternité, à sortir des énergies martiennes pour aller vers les énergies de paix et d'amour mais ce n'est pas sur cette planète que ce peut être installé définitivement. Ainsi, soit on cherche à se libérer de cette condition terrestre pour se libérer de l'ego (et c'est ce que propose fondamentalement le yoga avec la notion du libéré vivant ou jivanmukti), on utilise alors cette condition terrestre comme un passage au non égoïsme, comme un moyen de le quitter définitivement, et l'on ne s'engage plus dans le monde ; ou alors on peut aussi choisir de rester pour servir l'humanité à la conscientisation de cet ego et apporter la connaissance pour s'en libérer.
Quoi qu'il en soit, il y a pendant les périodes de non accalmie comme le kali yuga, (et c'est la grande leçon de la "Bhagavad Gita", écrit qui traite de l'Action du guerrier divin ou karma yoga) à choisir son camp et à mener le vrai combat : le combat pour la paix et la fraternité universelle si on veut sortir de l'ego, ou le combat pour l'égoïsme et les intérêts individuels et de groupe. Car c'est en se positionnant pour ce vers quoi on tend ou ce à quoi on aspire que l'on peut se libérer de l'égoïsme. C'est la raison pour laquelle, même un âge sombre , peut être positif (surtout parce qu'il est sombre et qu'on y conscientise notre condition parce que nous souffrons) et peut nous libérer de notre ego, à condition d'être courageux et d'oser choisir l'inconnu , soit le non ego (le connu étant l'ego) :-)
La Peur est du règne animal, l'Amour est du règne humain. En dépassant la condition animale de peur qui est l'émotion fondamentale de survie de laquelle vont découler toutes les autres émotions (colère, attachement,...), l'humain s'épanouit à lui même, advient à l'amour christique (Krishna) ou bakhti yoga. Cela demande un profond changement, car si nous regardons honnêtement ce qui motive nos actes, la plupart du temps, c'est pour sécuriser notre peur : nous vivons dans l'animalité ou "si je ne te mange pas, c'est toi qui me mange" et le pire est que nous aimons jouer à ce jeu... La relation de dévoration peut se maintenir quand il y a la peur, mais à partir du moment où il n'y a plus d'instinct de peur, la relation ne peut s'alimenter : exemple : si je n'ai pas peur du loup, il ne m'attaquera pas car je ne serai plus pour lui sur le même plan (du fort et du faible), soit concrètement je ne sécrèterai pas d'odeurs qui lui manifesteront que j'ai peur. Ainsi la solution n'est pas d'être le roi des prédateurs (ou pire d'être des prédateurs entre humains) mais de sortir de cette condition animale, de passer à un autre plan de conscience qui est au delà de l'animalité : l'amour désintéressé, non motivé par l'ego ou instinct de survie, est la solution.
Quand je suis dans l'Amour inconditionnel, fraternel, je ne suis pas dans la Peur. Voilà l'enjeu pour devenir un véritable humain (règne humain) et non rester un hybride semi animal, semi humain.
Ou dit différemment : ce n'est pas vers Mars qu'il faut revenir, mais viser la planète qui nous est montrée du doigt car éclairée de la Terre (lieu de passage de l'animal à l'humain) par le Soleil : Vénus...
Le Yoga : qu'est ce que le Yoga ?
Le yoga est une merveilleuse voie de Libération. Il donne accès à la conscience supérieure qui nous relie à la source des sources. Et pour nous permettre d'atteindre cette conscience, il propose des techniques harmonisants les différents niveaux de la personne : il agit en particulier sur le physique à l'aide des postures physiques (asanas), sur l'énergétique et le mental émotionnel avec les techniques de respiration (pranayama) et de relaxation (yoga nidra), sur l'intellect et l'ego avec la concentration (dharana)/méditation (dhyana), sur le plan spirituel avec la méditation contemplative. C'est pourquoi le yoga est une voie puissante, car il touche tous les niveaux. C'est alors une erreur de ne pas pratiquer toutes ces couches et donc toutes les techniques.
Le yoga n'est pas une pratique pour satisfaire la personne, c'est une pratique de libération de la personne au contraire. Toutes les pratiques qui ne travaillent que sur le corps physique et entretiennent seulement le plaisir et le bien-être de la personne ne sont pas dans l'esprit du yoga. Le yoga vise le dépassement de l'ego pour que celui-ci devienne un réceptacle de l'universel au lieu de s'approprier l'universel pour se satisfaire.
Le yoga ne peut pas perdre sa vocation première : le yoga est une pratique spirituelle.
"Le yoga n'est possible que pour l'âme, pour les personnes ayant éveillé leur aspirations spirituelles. Le yoga est impossible pour l'ego non éveillé ou immature qui l'utiliserait dans l'objectif de se promouvoir ou de plaisir personnel. S'éveiller au niveau de l'âme représente la première étape d'une pratique authentique de yoga. Si vous désirez pratiquer le yoga, vous devez vous demander : "l'âme en moi est-elle éveillée et est-elle prête à réintégrer sa divinité ?" " D.Frawley "yoga et ayurveda"
"Pratiquez, pratiquez, pratiquez. Méditez, méditez, méditez".
Certains enseignements de Yoga ne pratiquent pas la méditation, ou croient que la pratique physique (asanas) et respiratoire (pranayama) suffit, et que l'on médite dans l'action par ces pratiques. C'est une grosse erreur de croire qu'on peut faire l'impasse de la méditation en assise. Car même si on peut atteindre des états calmants par les asanas et le pranayama, il n'est pas possible d'obtenir un état méditatif à proprement parlé ou alors c'est qu'on ne sait pas ce qu'est méditer.
Car le yoga conçoit 3 corps (corps physique, corps subtil ou astral, corps causal ou âme) et que c'est par la pratique de la méditation que l'on travaille avec le causal. "Quand un être humain a une intention sensuelle de goûter, de sentir, de toucher, d'écouter, ou de voir, il travaille principalement avec son corps physique. En visualisant ou en exerçant sa volonté, il travaille surtout avec son corps astral. Son corps causal s'exprime quand l'homme réfléchit ou qu'il plonge profondément dans la méditation ou l'introspection ; les pensées cosmiques de génie viennent habituellement à l'homme qui a l'habitude de contacter son corps causal." Yukteswar cité ds "autobiographie d'un yogi"
La méditation est le but du Yoga dans le sens où c'est elle qui va permettre d'expérimenter l'Union de l'âme avec le Tout (Samadhi). Cette union ne peut se trouver que lorsque le mental est en état de profond calme, ce pourquoi dans le deuxième sutra de Pantajali, il est dit que le yoga est la cessation des fluctuations dans la conscience. On ne peut pas travailler à obtenir cet état par le corps et son activité. C'est par une pratique d'immobilité du corps tenue dans le temps que la transformation peut se faire. Evidemment les asanas et le pranayama permettent de préparer le corps, en le nettoyant et le débloquant, et c'est pour qu'il puisse rester sans gêne dans cette immobilité. Mais il n'y a pas à attendre d'avoir maîtriser les asanas et le souffle pour s'exercer à méditer, tout se travaille ensemble. Le but n'est pas d'aller dans la maîtrise acrobatique du corps, mais de le mettre à la disposition de la conscience pour qu'elle puisse exercer un travail de nettoyage de la psyché par l'immobilisation du mental comme doit être immobilisé le corps. Il faut bien comprendre que le corps physique fonctionne avec le sensori-moteur (muscle et sens), et lorsqu'on le sollicite, c'est ce système nerveux volontaire qui rentre en action, donc le mental ne peut pas cesser ses fluctuations, il est certes concentré sur son action mais il ne cesse pas. Ce qui veut dire que l'on n'apprend pas volontairement à le calmer car on l'occupe avec les pratiques des asanas et du souffle.
Avec les recherches menées par la science sur le cerveau, on sait que les activités électriques cérébrales sont actives (ondes bêta : entre 20 et 40 cycles par seconde) dans les activités diurnes d'occupations intellectuelles et activités corporelles. Elles se ralentissent dans des activités plus ou moins relaxantes (ondes alpha et thêta) et se calment dans le sommeil profond (ondes delta avec 1à 4 cycles/s). On a constaté que les pratiquants de méditations expérimentés atteignent ce calme profond en état de méditation. Ceci signifie que pendant le sommeil profond, corps et mental sont au repos complet, c'est pourquoi le sommeil profond est essentiel à la santé, car là il se fait une profonde récupération, mais aussi dans une visée spirituelle, c'est là que la connexion à l'âme ou conscience supérieure peut s'établir. Les méditants donc atteignent cet état en conscience.
Voilà pourquoi les maîtres spirituels, les enseignants éveillés, ont toujours dit de méditer, non pas parce qu'ils l'avaient vérifié avec des appareils ;-), mais par intuition et compréhension éclairée. Savoir méditer, c'est pouvoir se connecter avec la conscience supérieure, par le ralentissement important de l'activité du mental ( entre 1 et 6 cycles d'ondes par secondes (thêta et delta) en méditation profonde, alors qu'en activité bêta, entre 20 et 40 cycles /s).
A ce sujet, il est interessant de noter que les petits des hommes, les enfants (avant 6,7 ans), sont naturellement, en général, dans une activitée cérébrale paisible, la plupart du temps, et c'est en grandissant que la déconnexion se fait. Il s'agit donc de redevenir des enfants en conscience :-).
Alors évidemment on ne peut obtenir cette cessation d'activité cérébrale en peu de temps, sauf pour les grands méditants (qui peuvent dès qu'ils s'installent en assise immobile atteindre rapidement cet état équivalant au sommeil profond en restant conscients). C'est bien la raison pour laquelle la pratique doit se faire dans l'immobilité et dans un temps certain. C'est ce qui fait fuir souvent le novice. Mais comme tout apprentissage, on commence doucement, on apprivoise le mental, avec des techniques appropriées et quelques minutes au début... pour peu à peu y rester une heure...et plus... :-)
Le but du Yoga est aussi le Bonheur (ou Sat Chit Ananda, Existence Conscience Félicité) puisque c'est dans cette connexion supérieure, ce calme profond du mental que l'on peut le trouver : le véritable Bonheur, celui qui ne dépend plus des contingences du monde extérieur, et qui se trouve dans le dépassement du mental/ego. Le pseudo bonheur que l'on trouve dans la pratique des asanas, et l'énergisation par le pranayama, correspond à celui que l'on trouve dans toute pratique corporelle épanouissante pour le corps et le mental, mais c'est comme une drogue ( le sport d'ailleurs l'incarne bien ) qui doit toujours être prise, c'est à dire qu'il faut toujours pratiquer pour le ressentir, alors que dépasser le mental en arrêtant son activité, devient peu à peu, par la pratique méditative, un état dans lequel on s'installe définitivement, c'est un état d'Etre. Qui fait qu'un jour, il n'y aura plus besoin de méditer et encore moins d'activer le corps puisque on vivra dans cet état de supraconscience, enjeu de l'évolution de l'homme. Mais en attendant d'advenir à cette supraconscience :-) :
"Ce n'est pas qu'en pratiquant les asanas (même si vous restez une demi heure dans une posture, c'est toujours une motivation corporelle) et différents rythmes respiratoires que vous pouvez y arriver."
"Pratiquez, pratiquez, pratiquez. Méditez, méditez, méditez."
"Tout le monde peut pratiquer le Yoga, tout le monde peut méditer."
Vrai ou faux maître spirituel, qu'est-ce qu'un gourou ? :
On peut se demander ce qu'est un maître spirituel, est-ce un enseignant qui a une connaissance spirituelle mais qui n'a pas obligatoirement atteint l'éveil, ou est-ce un être réalisé, libéré, qui a atteint l'éveil ? et que signifie être réalisé ? Sachant que, littéralement, gourou signifie "porteur de lumière" c'est à dire un être qui a atteint l'éveil, la lumière, et qui transmet cette connaissance ou expérience à ceux qui sont en recherche d'éveil.
En fait tout est une question de niveau de conscience. On considère en général une personne comme un maître, en fonction du niveau auquel on se trouve. Si on est complètement novice dans le domaine voir naïf, un simple enseignant plein d'érudition sur la spiritualité et capable de montrer des prouesses techniques parce que longtemps travaillées, aura un impact impressionnant sur le débutant. Il n'est pas pour autant réalisé mais le débutant peut le croire.
Alors qu'est-ce être réalisé ? Pour répondre à cette question, il est clarifiant de passer par la raison d'être de la science du Yoga. Le Yoga est la plus ancienne discipline spirituelle que l'humanité ait conservée vivante et bien adaptée aux besoins actuels ( une légende dit que Shiva-Vashi, la conscience-énergie divine du Yoga, donna cette science aux hommes pour les temps difficiles... et toujours d'après la tradition, nous sommes dans un âge obscur qui marque la fin d'une humanité, ce qui peut être mis en parallèle avec les connaissances scientifiques archéologiques). Si on prend donc cette donnée de base comme vraie, le yoga sert à aider l'homme à évoluer, à passer à une conscience supérieure à celle dans laquelle il se trouve dans son humanité. Si on fait la synthèse des penseurs les plus éclairés sur le sujet , tous se rejoignent pour avancer qu'il faut lâcher l'ego, dépasser le mental séparateur dans un premier temps. Avec cette donne, on peut alors répondre plus clairement qu'avoir atteint l'éveil, c'est avoir au moins dépassé cet ego en conscience. Avoir dépassé l'ego, c'est oeuvrer dans le monde de façon inconditionnelle, par delà la dualité, sans aucune motivation d'ego qui cherche la célébrité (même si certains sont connus pour agir à grande échelle, alors que la plupart restent à l'écart et pratiquent dans l'anonymat). Mais à nouveau se pose la question de savoir comment faire la différence entre un vrai et un faux, puisque certains sont sous les projecteurs. Certains plaçant la barre très haute ;-), certifient qu'il ne peut pas y avoir de maître réalisé incarné en ces temps d'obscurité, et qu'un réalisé ne peut plus être de ce monde. Il apparaît à certains dans sa réalisation subtile et son corps de lumière tel Jésus après son Ascension ou Babaji après sa Libération, mais ne vit plus au niveau ordinaire. Donc un maître éveillé ne peut pas complètement l'être si il est ici-bas à l'heure actuelle, dans la conscience actuelle. Mais il peut être resté pour aider, et donc être authentique dans sa démarche. Alors comment faire la différence entre un maître authentique et un "imposteur" ? Pour mieux saisir la différence, il faut comprendre la différence entre l'ego (la personnalité émotionnelle) et l'ego supérieur ou âme. L'âme est encore une individualité (une particule de lumière ou corps de lumière (causal)) supérieure à celle de la personnalité mais toujours individuelle (jiva) et c'est elle qui fait l'expérience de se fondre dans la lumière, dans le Tout ( premiers stades de samadhi). Beaucoup vivent cette expérience d'union avec le Tout, et croient avoir atteint l'ultime et en reviennent avec une conviction et un certitude egotiste parce que le petit ego se retrouve renforçé par l'expérience de l'âme. C'est en ce sens que l'on dit que l'orgueil est le premier et dernier écueil sur la voie de la Libération. Car à ce stade là, l'ego n'est plus capable de se surpasser, tellement ébloui par la lumière... Par delà cette lumière, l'ultime Réalité, la Source de la Source est impossible à nommer... et le faux maître se situe en deça de cette conscience. Il a expérimenté son ego supérieur fondu dans l'ego suprême et en est revenu tout satisfait et suffisant. Il est donc difficile de ne pas se faire berné par un faux maître parce qu'on est justement dans la problématique qui se présente à l'humanité, on baigne dans cette énergie égotiste. Pour vivre la beauté transcendante d'une réalité lumineuse à venir, si l'humanité se transcende, il faut avoir dépassé cette couche et comprendre que même là on n'est rien, l'ego n'est rien, même divin car il est impermanent, et tout ce qui est impermanent est irréel ; toute individualité, toute forme est impermanente, seul le permanent est réel... il y a encore une autre conscience au-delà de l'Âme cosmique (satchitananda), et au delà de cette conscience et de toute graine d'ego, il y a la vacuité (ou dernier stade de samadhi)... . Le permanent est la toile de fond, la réalité ultime où se manifeste la forme, de la plus dense à la plus subtile, divine ; toute forme, toute individualité est irréelle.
Et pour savoir si le maître est désinteressé de sa personne, il y a quelques repères concrets :
- il vous encouragera à méditer dans l'action mais aussi et avant tout dans l'immobilité (voir ci-dessus pourquoi la méditation est essentielle). De la même façon que le yoga physique peut être pratiqué par tous, la méditation (qui est fondamentalement la pratique la plus importante du Yoga) peut être pratiquée par tous. Pratiquez, pratiquez, pratiquez. Méditez, méditez, méditez.
- il cherchera à vous amener à votre autonomie, et non pas à vous garder auprès de lui, de la même façon qu'un parent biologique consciencieux et non égoïste cherchera à vous guider, à vous éduquer pour que vous puissiez voler de vos propres ailes et non pas vous garder égoïstement attaché à lui ( de là un grand nombre de névroses et psychoses de personnes n'ayant pas pu se libérer de parents accaparants et qui projettent leurs dépendances sur ces pseudo maîtres). Et l'autonomie spirituelle n'est pas plus difficile à trouver que l'autonomie matérielle contrairement à ce que les faux gourous ( et les religions dans l'histoire) peuvent faire croire pour garder le plus longtemps possible les admirateurs, les disciples sous leur coupe. D'ailleurs une partie de l'humanité commence à s'éveiller à sa propre responsabilité en tant qu'être spirituel, et conscientise ce que les maîtres authentiques ont cherché à nous faire comprendre : "Aham Sa, Aham Brahamasmi, Je suis Dieu, Mon Père-Mère et moi sommes Un, Ce que vous cherchez vous y êtes déjà,..." Il est aussi important et réalisable de devenir autonome sur le plan spirituel que sur le plan matériel, "Ce qui est en bas et comme ce qui est en haut".
- il ne se servira pas de votre énergie pour décupler la sienne : les faux maîtres, pris dans leur volonté d'ego, vous utiliseront pour faire des activités au sein des regroupements de toutes sortes (bénévolat dans les associations,...), en vous faisant croire que c'est pour le yoga, la cause ou pour travailler à votre développement dévotionnel que vous donnez de votre temps, alors que vous favorisez tranquillement et sûrement leur pouvoir et leurs interêts. Et s'ils ne vous demandent rien en apparence, ils vous laisseront bien tranquillement oeuvrer pour eux si vous vous êtes proposés généreusement et fort naïvement. Ils n'iront jamais vous empêcher de travailler pour eux ( ce point est important car un maître consciencieux, voyant une personne s'aliéner à lui, ne la laissera pas agir dans ce sens, il ne voudra pas qu'elle donne de son énergie pour lui, bien au contraire).
- il n'aura pas l'esprit sectaire : une secte nous emprisonne, elle nous manipule par nos faiblesses, c'est pour celà que nous n'en avons pas conscience. Elle va nous prendre par la facilité (soutien apparent, sexe, sensations, paroles flatteuses,...), nous faire miroiter des réalisations possibles, puis une fois bien accaparés, elle va nous dégrader sensiblement (nous ne sommes pas encore aptes, nous devons encore beaucoup apprendre du maître,...). Elle nous embobine dans des pseudos vérités qui s'avèrent restricitives ("suivre qu'une seule voie" sous-entendu "celle que je vous propose", "suivez ma vérité",...). Dans les faits, pris dans une méthode ou activité sectaire, nous ne pouvons nous permettre aucune créativité, il faut suivre à la lettre la méthode du maître, rien ne doit y rentrer rien ne doit en sortir qui ne soit décidé par le maître : si on n'est pas en prison rééllement, on est enfermé mentalement. C'est bien la raison pour laquelle, les personnes qui se sont fait avoir par une secte, se réveillent quand dans leur mental une prise de conscience peut enfin se faire. Mais il est difficile de se sortir d'une secte spirituelle car nous touchons justement là à des aspects subtiles puisque spirituels, et les manipulations peuvent se faire très sensiblement et discrètement (astralement).
Yoga et dérives sectaires : (voir aussi les paragraphes ci-dessus)
Ces sectes ou comportements sectaires sont plus nombreux qu'ils n'y paraissent et sont parfois bien camouflés sous des apparences qui ne prêtent pas à vigilance (comme par exemple des pratiques de yoga physique ayant pignon sur rue, en apparence toutes convenables) et que vous remarquerez d'autant moins consciemment si vous avez eu des parents manipulateurs. Ces manipulations s'exercent principalement par la Peur. Donc si vous avez peur d'être vous-même, que vous ne pouvez pas vous exprimer librement (ce qui n'a rien à voir avec le manque de respect) ou peur de quitter une activité par dépendance, aliénation, vous pouvez envisager de considérer que vous êtes enfermés. Les proies privilégiées de ces prédateurs imposteurs et souvent tyranniques (qui abusent de leur pouvoir ou position professionnelle), sont les personnes en manque d'affection et d'estime de soi, de naturel gentil et généreux, ne sachant pas s'affirmer et dire non (donc des bonnes cibles pour faire du bénévolat associatif), et qui ont souvent grandi dans un contexte familial manipulateur et toxique.
Vous devez consulter des psychiatres et psychologues compétents, et avertis sur le sujet, pour vérifier si vous êtes manipulés, si vous avez affaire à un manipulateur pathologique ( il y a des symptômes typiques du manipulateur pathologique comme le déni, le rejet, le refus de dialoguer, la projection,...). Lisez aussi des livres sur le sujet : sur les dérives sectaires, les manipulateurs chroniques, les pervers narcissiques, les parents toxiques, les parents immatures,... Informez-vous sur le web. Il y a des critères qui ne trompent pas comme ceux cités ci-dessus et plus haut à propos des faux maîtres, et des signes qui peuvent vous questionner et amener le doute : devoir faire du bénévolat, ne pas pouvoir exprimer ses critiques sous peine d'être moins bien traité voir rejeté, être discrètement maltraité ou tyrannisé, avoir des relations sexuelles ( un enseignant n'a pas à avoir des relations sexuelles avec ses élèves ou chercher à les séduire, encore moins un thérapeute avec ses patients, c'est une question de respect et de dignité pour l'équilibre psychique des personnes enseignées ou en soins), être touché pendant la pratique sur des zones sensibles ou directement sur le sexe (ce qui peut passer comme anodin si ça s'exerce entre personnes de même sexe mais qui ne l'est pas en vérité : par exemple si une enseignante touche le sexe d'une pratiquante ce n'est pas normal, c'est une déviance sexuelle, on ne pratique pas dans le yoga éthique et spirituel ces dérives d'attouchements). Car vous devez vous sauver, vous protéger, et protéger éventuellement vos enfants si eux aussi suivent des cours, sinon vous allez perdre votre vie (votre identité, votre temps, votre argent,...) à alimenter la leur, risquer de mettre en danger celle de vos enfants, risquer aussi de reproduire vous-même sur d'autres ces schémas que vous aurez subis, et le réveil ( si réveil il y aura, ce qu'on peut vous souhaiter profondément et très sincèrement) sera douloureux en proportion du nombre d'années que vous y aurez passées.
[Voici ci-dessous les caractéristiques qui peuvent permettre d'établir un diagnostic de dérive sectaire citées sur le site CCMM (centre contre les manipulations mentales) :
Anne FOURNIER, historienne, et Michel MONROY, médecin psychiatre, ont défini dans leur livre « La dérive sectaire » Paris, PUF, 1999
• le groupe développe une idéologie alternative radicale, exclusive et intolérante, • sa structure est autoritaire et autocratique, sous la forme d’un gourou vivant ou d’une organisation héritière du message, • il revendique une référence exclusive à sa propre interprétation du monde, qu’elle s’applique aux croyances, aux données scientifiques, à l’éthique, aux comportements quotidiens, aux rapports interpersonnels, aux moyens de faire triompher la cause du groupe, • Il préconise des ruptures de tous ordres : références antérieures, orientations personnelles, relations, convictions, libre critique, choix affectifs, les relations au monde extérieur devenant marquées par le rejet, la suspicion, voire la diabolisation, • il met en oeuvre une transformation des personnes selon un type de modelage standardisant, excluant l’autonomie, • il récupère à son profit les forces vives, l’initiative, la créativité, l’énergie des adeptes, réalisant ainsi une instrumentalisation des individus au seul service du groupe et de ses chefs, • il multiplie promesses et assurances de tout genre : développement personnel, salut élitiste, toute puissance sur soi-même, santé, pouvoir collectif, promotion interne. Dans le même temps, il masque les coûts réels, les contraintes, les risques, l’emprise progressive, les transformations dans le sens de la dépendance, • il exploite les inquiétudes et les peurs, développe la culpabilité, la crainte du rejet, la hantise de la déloyauté, la surveillance réciproque, • il rend problématique à divers égards la perspective de quitter le groupe, devenu une prothèse relationnelle entourée d’alternatives menaçantes ou vides, • il comporte des dangers variables selon les groupes, pour le libre arbitre, l’autonomie, la santé, l’éducation, et dans certains cas, pour les libertés démocratiques ou la sauvegarde personnelle.]
Exemple de gourous sectaires mondialement connus : Saî baba, Amma,... et d'autres moins connus dans des associations, des ashrams,... : soyez vigilants, cherchez à vous informer au-delà des apparences car nous sommes à une époque de corruption, de tricherie organisée, de mensonge, de soif de conquête du monde egotiste, de cupidité,... car c'est l'époque où le bas et mauvais esprit domine, où l'esprit des valeurs transcendantes, élévatrices est bafoué. Réveillez-vous :-)
J'espère que cette explication (un peut complexe par moments j'en conviens) peut vous permettre d'y voir plus clair dans ce jeu si actuel des rapports de pouvoir entre les hommes et des souffrances qu'il génère. Si nous ne sortons pas de cette dualité, de ce niveau de conscience, de ces inconsciences pathologiques, de cette volonté d'hégémonie de l'ego même dans le milieu spirituel (et c'est peut-être là qu'il est le plus virulent), de ces rapports de force dominants-dominés, nous ne pouvons goûter à ce qui fait véritablement le nectar de la pratique du Yoga... :-) Aimer dans l'unité, partager dans la non dualité, tous divins et égaux, l'homme égal de l'homme, la pierre égale de l'homme, l'homme égal de l'arbre, l'animal égal des nuages,... Tous unis dans une conscience vaste et suprêmement infinie, aimant à jouer dans un continuel mouvement de vie de la création :-)
om Aum om